Un jeu dans la lune : Test de Castlevania : Aria of Sorrow sur Game Boy Advance

Après un épisode rempli de personnages fluoréssants qui straffent et glissent à gogo pour libérer une petite femme sans défense (par iciiiii !), Koji Igarashi remet le couvert et nous propulse loin dans le ciel. En l’an 2035, alors que Soma Cruz se rend au temple de Hakuba (Matata) avec son amie Mina Hakuba (Matata) pour assister à une éclipse totale, il tombe dans les pommes après avoir franchi le portail du temple. Au réveil, pas de bol, il se réveille aux portes du châteaux de Dracula situé à l’intérieur de l’éclipse solaire… Aurait-il tellement la tête dans la lune qu’il n’a pas remarqué qu’il s’est éclipsé dans un château à des milliers de kilomètres de la terre ? Transportons nous l’espace d’un instant dans ce test pour connaitre la réponse

À chaque portable de Nintendo, son lot de jeux Castlevania. Après un Circle of the Moon totalement pété niveau difficulté et un Harmony of Dissonance déjà bien plus équilibré, Aria of Sorrow vient montrer de quoi la petite 32bits de Nintendo est capable dans ses derniers retranchements avant de passer le relai à la grande sœur, la DS, et à ce qui sera sa suite : Dawn of Sorrow. Mais n’ayons pas trop la tête dans la lune, revenons à nos moutons.

On a donc ici le droit à un épisode qui se veut l’aboutissement de ce qui a pu se faire jusqu’à maintenant : tout est un cran au dessus de l’épisode précédent et on a le droit à de nouvelles mécaniques de jeu bien pensées et un scénario un poil plus fouillé qu’auparavant (et qu’au parapluie… Je sors…)

Je disais donc, du mieux côté scénar, c’est à dire que ça ne tient plus sur une simple feuille de PQ monocouche marque repère. Bon, vous enflammez pas hein, pas de quoi être satellisé avec la Vega Missile, mais on a tout de même un petit scénario avec pas mal de personnages secondaires pas inutiles pour une fois, des rebondissements, des amitiés cucu la praline et des moments de doutes intenses comme du chocolat Van Houten. (Donc très intenses, sérieux, il est super fort ce chocolat ! Dindiou’)

Après, ça c’est pour le côté casu’, parce que le joueur de Castlevania, lui, il s’en tamponne le postérieur des dialogues et de l’histoire. Ce qu’il veut en revanche, c’est des graphismes qui décollent la rétine, une jouabilité aux petits oignons, une bande son qui déchire sa maman et il veut en avoir pour son argent. Bonne nouvelle, quel que soit votre passion pour la série, vous pouvez d’ores et déjà décommander l’ophtalmo.

Bon dieu que c’est beau et que c’est fin. Les animations de Soma sont ahurissantes de fluidité, les ennemis sont plus lisses que jamais (avec un peu de recyclage de sprites du deuxième opus, on est écolo ou pas hein) et des décors variés et toujours justes dans le ton comme dans les couleurs. C’est Monsieur propre dans ta GBA tellement ça claque, comme dans le petit frère Dawn Of Sorrow, la 3D et le tactile inutile en moins. En résumé, c’est un juste un régal pour les yeux sur une GBA ou sur une Nintendo DS Lite. (la DS Tank a une colorimétrie de merde, ça serait dommage de gâcher ça voyons…)

Une fois qu’on a fini de se remuer le bâton sur la qualité graphique une nouvelle fois à la hauteur de toutes nos espérances pour un Castlevania, on est à nouveau surpris par les mécaniques de jeu qui viennent bouleverser nos habitudes de papy : Alors que dans le premier opus GBA (Circle Of the Moon) il était question de collectionner et combiner des cartes pour former des pouvoirs, et que dans le deuxième opus (Harmony Of Dissonance, testé dans ses colonnes) bah… rien de spé; Dans ce troisième opus, on a la formule la plus efficace et la plus accessible jamais conçue jusqu’à lors.

Alors bon, on va pas réinventer la roue, la progression s’axe ici toujours sur le même principe : On explore un château d’une taille plus que convenable, on est bloqué par un obstacle qui nous empêche de continuer l’exploration, on bat un boss qui va nous demander quelques essais tout en rageant pour le passer, on acquiert le fameux pouvoir en criant un petit « Oh ooouuuiiii, enfiiiin ! » et rebelote jusqu’à chez Dracula dans son fameux pinacle qui nous attendra quasiment à tout les coup avec son verre de sang à la main et qui voudra nous maraver parce qu’on a pas ramené le jus de tomate Bio. Mais mais mais… Parce que oui, il y a un mais, même en Avril, je vous disais juste avant qu’on tenait ici ce qui est selon moi la formule la plus efficace niveau gameplay pour l’époque.

Alors que dans les derniers épisodes on avait généralement deux types de compétences, c’est a dire les attaques offensives avec la combinaison B + [Flèche Haut] et les attributs constants (sauter plus haut, rebondir sur les murs, etc…), on a avec ce dernier opus GBA une formule qui mélange habilement le principe de Pokémon avec celui d’un Castlevania. Quoi ? Vous vous imaginez déjà coller des Fatal-Foudre à Dracula avec votre Pikachu niveau 52 ? Oula, arrêtez la gniole l’ami(e), ça vous va pas ! Mais je comprends, ça serait ouf comme concept, quoique un peu limite au niveau 52…

En fait ici, les pouvoirs vont s’axer sur le principe de collecter des âmes auprès de vos ennemis vaincus (autant d’âmes différentes qu’il y a d’ennemis donc) et de les affecter à votre personnage sur 3 axes distincts : Certaines âmes sont rouges (offensives, donc B+[Flèche haut], on a l’habitude), d’autres sont bleues (défensives ou apportant des mouvements supplémentaires, qu’on active avec la gâchette R) et enfin jaunes, qui sont vos attributs pour poursuivre votre progression ou augmenter les stats de votre personnage tant que vous les aurez équipées.

Alors ça a l’air facile à collecter comme ça les âmes, mais je vous l’ai pas encore dit : L’effet Kiss Cool c’est que les âmes apparaissent aléatoirement à la mort d’un ennemis : Certaines seront courante comme des connards sur la route, mais d’autre… d’autre… J’en fait encore des cauchemars… Je me souviens encore des allers-retours dans une salle à buter toujours la même conn**** de succube pour espérer tomber sur LA fois sur 500 ou elle fera poper son âme. Si vous adorez chasser les Pokemon chromatiques (Shiny pour les puristes), vous adorerez collectionner les âmes les plus balaises pour sûr, mais rassurez vous pour les autres, la collectionnite est loin d’être obligatoire et il est tout à fait possible de faire bouffer ses dents a Dracula sans farmer les âmes si vous avez un minimum de chance. (et c’est dire, je suis pas spécialement chanceux)

Voila, honnêtement, c’est vraiment pas simple d’expliquer sur le papier la satisfaction qu’apporte ce système couplé avec avec le concept de base d’un Castlevania déjà croustillant et savoureux. (Ne pas manger la cartouche s’il vous plaît). Je peux juste vous garantir que vous ne serez à coup sûr pas déçu par la formule.

Oui, vous en serez pas déçu, d’autant plus que l’aventure est relativement longue, et que les lieux visités et monstres rencontrés sont d’une grande variété. (Petite mention supplémentaire pour la zone « arène », avec une partie très originale mais je vais pas vous spoiler bande de coquinous)

Me reste plus qu’à parler de l’ambiance sonore particulièrement bien soignée et bien loin de la cacophonie de Harmony of Dissonance et de l’absence de diversité de Circle Of the Moon : Ici les thèmes sont tous très réussis et d’une grande variété, on regrette juste que la qualité sonore de la GBA soit littéralement à vomir, dû à une compression massive. Comme je suis un gars super sympa dans la vie, je vous ai pour l’occasion concocté un petit mélange des meilleures pistes et des meilleurs moments, qui m’aime me suive ! :

Petite compil’ perso faite par mes soins 🙂 Bonne écoute malgré la qualité Game Boy

Reste-t-il seulement un defaut sur ce Castlevania Aria Of Sorrow ? Ça dépend de vous en fait, si vous un puriste de chez puriste de Casltevania ou pas. Moi par exemple, je ne suis pas franchement assez doué pour finir les premiers Castlevania sans Save states et vous allez me dire « Bouuuuhh, le gros naze du cul ». Je sais, mais que voulez-vous, je ne suis qu’un humain…
‘Fin bref, si vous n’êtes pas un puriste comme moi, vous allez surement adorer ce jeu tant il est justement bien dosé niveau difficulté : En gros, on galère un peu mais pas trop, et au pire on fait monter Soma en expérience en buttant des succubes quelques minutes et YOLO. En revanche, le puriste risque de rouler un petit peu trop sur le jeu, et ça c’est un peu dommage pour lui, même si une zone du château facultative n’est accessible qu’a ceux qui sauront résoudre l’énigme de la cascade… TINTINtiiinnnn…

Pour conclure, Castlevania : Aria of Sorrow fait partie de ces jeux qui font de la GBA une console mythique tant il contribue à hisser sa ludothèque vers le haut. D’une richesse graphique rarement vue sur GBA, avec une bande son très travaillée et au poil, un gameplay extrêmement soigné, une difficulté justement dosée et une durée de vie très honnête pour un Castlevania, ce titre fait pour sûr partie des indispensables de la console. Si vous ne deviez faire qu’un Castlevania sur GBA, c’est assurément celui-ci. D’ailleurs, si vous ne devriez faire qu’un jeu prochainement, c’est aussi celui-ci : Vous n’en ressortiez pas indemne, c’est moi qui vous le dit, sur GBA comme sur émulateur.

La note démoniaque de Pedro : 9/10

J’ai fini de botter le derrière de Dracula et la légende ancestrale dit que pour éviter son retour à la prochaine plaine lune, il faudrait que vous commentiez et que vous vous abonniez sur Twitter et Instagram afin d’être au courant des nouveaux articles trop cools à venir… Quoi ? Ça n’a aucun rapport et c’est pas dans les écrits ancestraux ? Après, je vous dis ça, mais Simon Belmont était aussi d’accord avec moi, vous pouvez le croire lui au moins !

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