Un jeu qui traumatise : Test de Trauma Center Under the Knife sur Nintendo DS

S’il y a bien un jeu avec lequel j’ai une histoire tumultueuse, c’est celui-ci ! J’ai vraiment tout essayé, opérer les meilleures tactiques, (en)taillé à fond sur les missions… Je suis arrivé à suaturation… Voici mon histoire avec un jeu, qui n’a jamais voulu de moi… Et de la plupart des joueurs, je ne vois pas comment ça ne peut en être autrement…

Ce jeu, je l’ai commencé 4 fois, au cours des 15 dernières années : à 16 ans, à 18 ans, à 24 ans et à 32 ans ! Et chaque fois, malgré ma prise de maturité en terme de style de jeu, rien à faire, je ne l’ai JAMAIS fini !! Mais pourquoi donc ?? Il est dégueulasse parce qu’il tourne sur DS ?? (Ça ne serait pas déconnant connaissant la bête). La musique donne envie de se couper les oreilles au laser ??

Bon, pour commencer et pour les gens du fond : Trauma Center c’est un jeu de chirurgie ! Oui oui, vous allez devoir opérer des patients à longueur de temps, avec tout un tas de symptômes, mais toujours des trucs de dingues ! On est dans le pays le plus dingue du monde, avec des tumeurs éclatées au sol, des veines qui explosent dans tous les sens, une vraie fiction médicale. Alors, pour les gens du fond ET les sensibles, ne vous inquiétez pas, c’est vraiment soft graphiquement, pas de panique !

C’est pas forcément très beau (bah oui, on reste sur DS avec sa fameuse 3D-gueulasse), mais ça passe fort heureusement, avec des effusions de sang qui sont en fait proche du fameux spray rouge sur Microsoft Paint. (Bon j’arrête les insultes envers la DS). La partie narrative entre les missions est assez bien foutue en revanche, avec des personnes bien dessinés en style manga ! Ça pourra en rebuter certains, surtout que les expressions des personnages sont souvent TRÈS exagérées, mais j’y reviendrai plus tard.

Alors pourquoi j’ai jamais fini ce putain de jeu ?! Trauma Center est un jeu réputé difficile, je savais dans quoi je m’embarquais, mais pas à ce point… Il faut savoir tout d’abord que notre palette d’outils de chirurgien est large, très large, aussi large que le postérieur d’une maman de Jean-Kevin bien connue. Donc nous avons, hum hum… : le scalpel, le truc pour faire les points de suture (je ne suis pas chirurgien, molo hein), le laser, les différentes seringues, le gel vert dégueulasse qui désinfecte, la pince, la pompe d’aspiration, la loupe, la main (oui oui, pour masser des trucs), et c’est déjà beaucoup.

Donc on se retrouve à devoir opérer avec tous ce bordel (bah oui, moi j’opère avec un bic et du scotch). Les opérations allant de la petite infection à… de l’extraction de parasites autonomes qui massacrent des corps de l’intérieurs… Oui oui… Alors au début c’est facile, on opère en mode vendredi aprem, pas trop vite, en se servant un café d’une main et en zoomant sur une infection mortelle avec l’autre main. Puis on avance, et ça se corse… Puis ça se corse encore… Puis ça se… Bon, vous aurez compris, vient un moment où on se retrouve à jongler avec les outils à grande vitesse, et ça, l’écran de la DS, il aime pas, même pas du tout, donc il aura intérêt à sortir couvert, parce que va y’avoir des miettes d’écran dans pas longtemps !!

Et puis vient un moment What the Fuck, LE moment du jeu qui a été la goutte d’eau qui fait dégueuler le vase de ma patience de mec qui voulait finir le jeu. Contexte : « Oh !! Mince, une épidémie dans la ville !! Les chirurgiens sont tous aux Bahamas en train de siroter un Malibu Ananas et nous ne pouvons pas rester sans rien faire !! Venez on soigne minimum 5 patient en 10 MINUTES ! » On laisse donc tomber le café, va falloir dépoter sévère !

Donc à ce moment là, on nous demande littéralement de créer le putain de Fordisme de l’opération chirurgicale !! Enchainer à minima 5 opérations réussies, sans pause ni bonus de temps quelconque, sachant qu’à ce stade, les infections sont des putains de cancer du corps entier et que chaque patient ira EVIDEMMENT crescendo niveau difficulté (donc on passe de dur à « impossibol »). Alors je suis pas un mec de mauvaise foi vous le savez bien (hum hum…), j’ai essayé quand même presque une dizaine de fois par session, sur plusieurs sessions… Rien à faire ! Ce pic de difficulté est juste incroyablement impassable, et m’a vraiment dégôuté.

« Regarde un Walktrougth sur l’internet !! », je sais bien que vous vous êtes dit ça au fond de vous ! ET VOUS CROYEZ QUE JE NE L’AI PAS FAIT ET QUE JE SUIS SI CON QUE ÇA !!??. Les Walktrougth de ce jeu sont tous des putains de T.A.S (pour Tool Assisted Speedrun, Speedrun assistés par ordinateur, qui permet de faire 60 touches à la secondes). Les mecs font des sutures en 1 sec alors que toi il t’en faut 5 et encore, t’as poncé l’écran et t’as pas raté 30 fois dans l’urgence, et il y arrive un peu large alors qu’on sait pertinemment qu’avec une réactivité humaine, on arrive tout juste au bout si on est un dingo de la précision (oui parce que la suture peut se rater si on fait pas exactement comme il faut, et on en fait des tonnes des sutures à la con !!)

Bref, ce jeu m’a fait péter des câbles comme jamais, et heureusement que c’était une DS parce que, la console, je l’ai pliée en deux plus d’une fois ! Je ne comprends pas comment finir ce jeu sans entailler son écran pour de bon ou sans casser le stylet à force de faire des traits dans tous les sens à la vitesse d’un robot industriel ! Sinon, à part ça, la musique est quasiment TOUJOURS la même, et ne change que durant les phases de dialogues, selon l’endroit où l’on se trouve sur la carte de la ville. (Sachant qu’il n’y a pas 10 endroits différents hein…).

Dommage que je n’ai pas pu en voir la fin donc, j’aurais bien voulu enfin conjurer cette malédiction du scalpel… Au lieu de ça, mon électrocardiogramme résonne continuellement quand je repense à l’intégralité de cette série, que je n’oserai même plus toucher sachant pertinemment qu’elle me mettra une tatane de l’enfer si j’essaye de m’approcher de la deuxième moitié du titre. Au revoir les dialogues surjoués à mort entre les phases de missions… (On a vraiment l’impression qu’ils gueulent à chaque fois qu’ils veulent un coca dans ce jeu…) et au revoir la fin du scénario dingo que je ne verrais jamais…

Partant d’une très bonne idée, avec un gameplay aux petits oignons (trop du coup), le jeu m’aura donné un énorme coup de scalpel comme rarement des titres DS m’en auront donnés (sauf le Texas hold’em dans 42 jeux indémodables… Oui, fallait que je case). Trauma Center c’est cette nana bien gaulée du lycée que vous savez inaccessible : Pour peu que vous réussissiez à l’emballer, vous savez qu’il vous reste encore BEAUCOUP à faire pour tenir la dragée haute face à son exigence.

La note de Pedro : 7/10 de ce que j’ai pu voir (75% du jeu en chialant toutes les larmes de mon corps)

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