Un jeu bien rôdé : Test de Gran Turismo 4 Prologue

Qui n’a pas rêvé devant les CD ou DVD de démos gratuites qui se présentaient juste devant soi, là, dans la pochette plastique du magazine à 15€ parce que… bah, tu sais, on donne la démo gratuite avec quand même… Dans l’histoire du jeux vidéo, on en a vu passer toutes sortes d’OVNI : Le Power Glove de Nintendo, le Virtual Boy de Nintendo,  le E-Reader de Nintendo (c’est dingue ce que Nintendo a sorti comme bizarrerie…), Les Gran Turismo Prologue, les DLC… Tiens donc, des Gran Turismo Prologue ? Késako ? C’est payant ça ? 40 balles ? Mais c’est une démo ou bien ?. Qui ne s’est pas retrouvé devant cette boîte en se demandant qui était bien le pigeon qui pouvait acheter un tel concept. (Comprendre ici tous les joueurs PlayStation qui attendaient GT4 comme le messie alors qu’il était repoussé pour la N-ieme fois). Et si, pour une fois, vous aviez tort ? Et si ces épisodes n’étaient pas si « destinés aux pigeons » que ça ? Je vous invite à découvrir cela ensemble, car oui, c’est aussi ça Oldies Boy… J’adore les bizarreries que voulez-vous.

Quand j’étais gamin, je ne vous cache pas que j’ai eu exactement cette réaction de scepticisme en voyant les boites de Gran Turismo 4 Prologue sur les étales vendues au plein tarif de 40 €uros . En fait, j’ai eu exactement la même réaction qu’avec Gran Turismo 2002 : Tokyo Geneva. Quelle idée de merde que de faire payer une pseudo démo ! Au menu, 5 circuits, 64 voitures… soit environs 1,72€ la caisse ou le circuit. Déjà que Polyphony Digital avait quelque peu allégé Gran Turismo 3 en matière de contenu par rapport au 2ème épisode sur PS1 (de 24 circuits à 19 circuits, et de 500 voitures à 180 voitures), cet épisode prologue avec seulement 64 voitures et 5 pauvres circuits fait office de menu gastronomique : c’est peu, mais c’est bon, mais c’est foutrement cher.

Alors, par quoi on commence ? Après la petite cinématique d’intro fort sympathique sur fond de techno, on a le droit peu ou prou à ce que nous proposait les anciens GT avec une petite liste concise du genre : Mode entraînement, Arcade, sauvegarder, charger et les options…

Alors, avant de se lancer dans le vif du sujet, juste un conseil : Ne lancez pas le mode Arcade. Je l’ai fait, et croyez moi, c’est la douille quand vous pouvez aisément lire les logos des cinq icônes de circuit qui se battent en duel sur votre 4:3 (oui on se met dans le jus ici). On se dira pour se consoler un peu qu’ils sont honnêtes car dans GT 2002 T-G, Polyphony essayait de noyer le poisson avec 5 icones de plus pour les circuits en sens inverse. On peut s’estimer (un peu) heureux. (et j’y peux rien si Tokyo Geneva c’est TG en abrégé… C’est ça… TG)

Mais alors, pourquoi vous fourrez-vous le doigts dans l’œil jusqu’aux couilles ? Parce qu’il y a le mode principal qui ne porte pas le meilleur nom du monde pour un mode principal : le mode entrainement.
On découvre à l’ouverture du mode entrainement une chaîne d’épreuves faisant le tour de l’écran avec des logos et couleurs diversifiées. Le premier Jean-Kevin venu aura vite dit qu’il ne s’agit là que d’un pseudo mode permis déguisé et que la galette du jeu n’est bonne qu’a être insérée dans un orifice sombre et malodorant, tout en tenant son smartphone haut de gamme qui lui permet de jouer à un clone de Candy Crush. Mais Jean-Kevin est loin d’être un modèle et, vous vous en doutez, il a bien entendu tort, cet orifice sombre et malodorant… Dans un sens, ça voudrait dire que je lui envoie la galette dans sa gueule de con et ça fait du bien ! Un autre point positif pour ce jeu tiens !

Je disais donc, on découvre une succession d’épreuve qui pourront donner l’impression qu’il s’agit en effet que d’une série de permis, mais il n’en est rien ! En effet, au delà du simple départ arrêté ou des fameux virages à franchir, on a ici des épreuves tout à fait inédites pour un Gran Turismo jusqu’à lors, des épreuves que nous ne retrouverons pas en tant que tel dans Gran Turismo 4 et ses suites, et qui vous mettrons tantôt au volant d’une superbe caisse, tantôt au volant d’un cajot bien pourrav’. En plus, toutes les épreuves font l’objet d’une vidéo accompagnée de la voix suave d’une charmante demoiselle vous énonçant les meilleures façons de gagner. C’est-y pas beau ça ?? Ne rêve pas trop Jean-Kevin, elle n’est pas réelle ! Sale porc…

Quoi ? C’est quoi comme type d’épreuve ?? Calme toi, j’allais y venir ! Je disais donc, c’est ici qu’on découvrira les toutes nouvelles épreuves de dépassement, où il faudra remonter tout le retard imposé en un ou plusieurs tours, tout en ne touchant pas les autres adversaires ou en ne coupant pas à travers les champs de blé. Autre épreuve rigolote, l’épreuve de la consommation de carburant : faire le meilleur temps avec une consommation qui n’excèdent pas 10L/100km. J’ai eu l’or, je peux vous dire, j’ai galéré ma maman. Ah, et c’est aussi ici qu’on aura le droit pour la première fois aux PUTAIN D’ÉPREUVES DE PAUSE CAFÉ !! Ouais vous savez, ces PUTAIN D’ÉPREUVES qui sont censées vous distraire mais qui, si vous voulez avoir l’or, vous demanderons de saigner des doigts et d’insulter l’entièreté de l’arbre généalogique de vos voisins tellement vous allez en chier des cactus. (Pour dire, c’est les seules qui me résistent encore…)

Du coup, vous allez me dire que ce GT4 Prologue n’a rien d’exceptionnel, et vous n’avez pas tout à fait tort. Pris comme ça, le soft prend rapidement une tournure de démo technique MAAAIIIIIIS… Il devient paaaarticulièrement savoureux quand on se met dans la tête de taper l’or à toutes les épreuves, car si vous partez dans cette optique, GT4 Prologue devient une véritable auto école du sport automobile virtuel, avec des explications vraiment intéressantes et des astuces pour mettre la nique aux autres en toute simplicité, la main dans le slibard/la petite culotte Hello Kitty. J’ai perso kiffé enchaîner les médailles d’or tel Michael Schumacher (en version pas dans le coma), même si les dernières épreuves sont vraiment corsées, même pour un bon GT-iste comme moi. On recommence, on rage, on s’améliore, on rage, on frôle de 0,001 seconde la médaille d’or (Avoue tu connais ! ça m’est arrivé deux fois), on balance la manette, on rachète une manette, on s’améliore, et là… ET LA… JOUISSANCE !! On a passé l’or !! Vous vous surprendrez à tourner comme un débile dans la pièce et vous exclamant « C’est qui ton papa !!? C’est qui !!?? ». Quel pied !

Ah et j’oubliais, ce qu’on ne vous dit pas, c’est que non seulement on s’amuse comme des petits fous, mais que si vous souhaitez enchaîner sur GT4, réussir les épreuves vertes et rouges de GT4 Prologue vous permettra de valider les deux premiers permis au démarrage de votre partie, et ça, c’est beau, mais on aurait préféré tous les permis jusqu’au Spécial vu comment on en chie !!. Je vous ai dit qu’il y avait pas le multi ? Et ouais, on reste sur une démo technique avant tout, z’avez qu’à attendre et acheter GT4 tiens…

Aussi, petite curiosité, des versions spéciales de Gran Turismo 4 Prologue étaient distribuées… aux acheteurs de véhicules neufs de certaines marques (au Japon c’était par exemple à l’achat d’une Toyota Prius, en Europe à l’achat d’une Nissan Micra ou d’une BMW Serie 1). Ces versions contenaient 1 ou 2 circuits et 1 ou deux modèles de voitures selon la version, toujours en raccord avec l’achat du véhicule, et comprenaient un timer qui ne vous laissait conduire la voiture que 2 minutes par circuits. Incroyable non ? GT4 Prologue servait donc de support publicitaire ou d’option bonus à certaines marques, de quoi financer un peu plus Polyphony qui galérait à sortir son 4ème opus.

En toute transparence, j’ai démarré GT4 Prologue uniquement par curiosité, j’ai lancé la première course pour voir ce que ça donnait, j’ai mis la nique à pleins d’adversaires pour l’Ego et je l’ai fini par plaisir. Voila toute la quintessence de ce titre. Trouvable à pas cher aujourd’hui, si vous voulez comme moi « vous refaire un pt’i GT des familles », alors choisissez celui-ci, il vous dépaysera,vous apprendra beaucoup et vous procurera pas mal de satisfaction non sexuelle… ça oui ! Une série déjà bien rodée, mais un concept toujours aussi novateur.

La note de Pedro : 7,5/10

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Une réflexion sur “Un jeu bien rôdé : Test de Gran Turismo 4 Prologue

  1. Gran Theft Autoturismo 7 février 2021 / 23 h 04 min

    GT Prologue ? Ou comment inventer un pré-DLC avant les Seasons Pass lol.
    Le seul truc qui monte de 0 à 100 plus vite qu’une Escudo chargée à bloc ou ton père en voyant ta mère (si elle est plus trop vieille, cela va sans dire), c’est Sony en quête de thunes ! Sinon très sympa le test ! Vive Gran Turismo de la belle époque !
    PS : je kiffais la notice de GT2 avec des explications détaillées sur le fonctionnement d’une voiture ! Comme la soluce de GT4 ! Le comble pour un mec sans permis lolilol !

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